La Maserati Grancabrio MC Stradale, une GT rendue franchement turbulente. Maserati a apporté le grain de folie qui manquait à la Granturismo S ! La marque au trident a, pour la première fois, dévoilé son cabriolet aux 4 places, en 2009 au salon de Francfort qui n’a rien a envier à ces grandes soeurs : confort, puissance, tenue de route.
Le passé de Maserati en compétition méritait bien cet hommage puisqu’ils se sont attelés à viriliser la Granturismo S en puisant dans l’univers de la course. Il a donc fallu remodeler entièrement l’élégante cantatrice en diva dévergondée, pour aboutir à ce sublime résultat. Le premier contact visuel est perturbant : un magnifique coupé cabriolet entre la belle et la bête vous subjugue de par sa classe et son agressivité.
L’intérieur à l’italienne est simple mais de très bonne manufacture, avec tout le nécessaire d’un véhicule haut de gamme moderne. Un volant typé race, des palettes démesurées et des comptes tours simples lisibles. De plus, il s’agit d’une véritable 4 places confortable à l’arrière.
À la lecture de la fiche technique, le V8 évolue peu. En avait-il besoin ceci dit ? Ce bloc 4,7L, issu de la 4200 GT, soit celui de la Ferrari 360 Modena, est bien connu. Élevé en mythe mécanique par une bonne partie de nos confrères et du public, ce V8 voit ici son caractère encore accentué.
C’est une sonorité sans pareil !
Une vrai GT avec tout le confort qu’un tel véhicule peu apporter, une souplesse de conduite extraordinaire, et un ressenti de qui ravira les fins connaisseurs.
Et pour accélérer, on passe la seconde par un bouton surprise. Bouton qui justement, réveille le principal apport de la MC Stradale : sa boite MC-Sport, dérivée de la boite F1 de la F430 Scuderia, et dont les passages de rapport s’opèrent en 60 ms en Race.
Le reste du temps, rien ne change. Elle se comporte comme une boite à convertisseur classique, très douce. Mode Race, donc : à chaque coup donné sur les larges palettes en carbone (fixes, c’est un bon point), la claque est magistrale.
Elle sait vivre, la diva : des glissades contrôlables d’un léger contre-braquage, au train avant qui se place à merveille d’un bref coup de frein en entrée de courbe, elle est étonnamment facile compte tenu du gabarit et de la cavalerie à juguler.
Autre signe de l’aboutissement de son châssis, l’anti-patinage et le contrôle de stabilité (entièrement déconnectable) interviennent tard en mode Race. Très tard, vu que ses limites sont quasiment impossibles à prendre en défaut sur route ouverte. Tant qu’elle reste sèche, et à moins de vraiment le vouloir.
Là encore nous restons surpris.
À savoir que la Grancabrio risque de vous faire passer à la pompe assez rapidement si vous jouez avec.
En revanche si vous profitez en toute tranquillité de son confort les cheveux au vent, la belle vous offrira une autonomie digne des routières classiques. Pour un Paris – Bordeaux, nous remarquons une consommation moyenne de 8,5 litres !
En bref : un compromis qui nous laisse sur une note globale très positive !
Son positionnement est assez flou, finalement. Le gabarit de la Granturismo n’en fait pas un monstre d’agilité en situation extrême, et son poids, s’il a baissé de 110 kg, reste élevé. La preuve en freinage appuyé à haute vitesse, où le transfert de masse se fait sentir.
Rappelons que la MC Stradale est avant tout un coupé bourgeois qui s’est encanaillé, et non une voiture de course transposée à la route.
Finalement c’est donc un peu des deux. Une sportive pour passer du bon temps.
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